L'édito de la semaine

1er Décembre 2024

« L’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5)

C’est par ces mots de Saint Paul que le pape François a annoncé le thème de l’année Jubilaire de 2025 qui s’ouvre à Noël. Cette année sainte est proclamée par les papes tous les 25 ans et il s’agit d’une occasion de célébration toute particulière pour l’Eglise catholique la dernière ayant été proclamée par Saint Jean-Paul II en 2000. 

Face à un monde en plein changement, beaucoup de personnes regardent l’avenir avec inquiétude : des phénomènes météorologiques de plus en plus violents, des guerres à travers tout le globe, des millions de personnes déplacées, de plus en plus de personnes perdant travail ou foyer, une société qui ne trouve plus de but à son existence… De quoi perdre courage voire l’espérance ! 

Mais qu’est-ce que cette vertu d’espérance ? Le catéchisme de l’Eglise Catholique l’a définie ainsi : « 1818 La vertu d’espérance répond à l’aspiration au bonheur placée par Dieu dans le cœur de tout homme ; elle assume les espoirs qui inspirent les activités des hommes ; elle les purifie pour les ordonner au Royaume des cieux ; elle protège du découragement ; elle soutient en tout délaissement ; elle dilate le cœur dans l’attente de la béatitude éternelle. L’élan de l’espérance préserve de l’égoïsme et conduit au bonheur de la charité. »

L’espérance, c’est croire que Dieu est fidèle, que tout ce qu’il nous a promis dans les évangiles et dans toute l’Ecriture s’accomplira : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. » (Lc 21, 33). Cet Amour infini, cette liberté et cette joie promise approchent ! 

« Espère, ô mon âme, espère. Tu ignores le jour et l’heure. Veille soigneusement, tout passe avec rapidité, quoique ton impatience rende douteux ce qui est certain, et long un temps bien court. Songe que plus tu combattras, plus tu prouveras l’amour que tu portes à ton Dieu, et plus tu te réjouiras un jour avec ton Bien-Aimé, dans un bonheur et un ravissement qui ne pourront jamais finir (Ste. Thérèse de Jésus, excl. 15, 3). »

Père Jean-Xavier Emourgeon +

24 Novembre 2024

Un avant-goût du Royaume

Quiconque appartient à la vérité écoute ma voix, nous dit Jésus dans l’évangile de ce dimanche. Voilà un renversement de valeurs comme il en a le secret. Nous avons plutôt tendance à considérer que nous possédons la vérité (ou pas), et voilà que Jésus nous demande d’être possédés par elle ! Qu’est-ce que la vérité ? lui répond Pilate dans la suite de l’évangile. Et il sort sans attendre la réponse…

En hébreu, le mot emeth, vérité, se traduit également par fidélité, stabilité.  Et la terre tient bon, inébranlable ; dès l’origine ton trône tient bon, depuis toujours, tu es (Ps 92, 1-2) La vérité, c’est ce sur quoi on peut s’appuyer sans tomber. Les psaumes parlent de rocher : Béni soit le Seigneur, mon rocher ! (Ps 143, 1). On est loin de la vérité des philosophes ou des scientifiques, une vérité démontrable, et dont la référence, finalement, est le cerveau humain et sa capacité à comprendre. Avec Dieu, il s’agit moins de comprendre que d’être compris, inclus dans la vérité. Une vérité aussi vieille que le monde…

Celui qui fait la vérité vient à la lumière (Jn 3, 21). Faire la vérité, c’est-à-dire s’appuyer sur le Seigneur, notre rocher ; cela s’appelle la confiance, celle dont Ste Thérèse de l’Enfant Jésus disait qu’elle seule conduit à l’amour (C’est la confiance, et rien que la confiance, qui doit nous conduire à l’amour, LT197). Entrons donc toujours plus dans cette confiance, laissons-nous habiter par la vérité, pour entendre la voix du Seigneur qui parle au cœur de chacun.

Comme un avant-goût du Royaume…

Elisabeth Vilain, ov

17 Novembre 2024

Encyclique du pape François Dilexit Nos (n°1 et 218)

1.« Il nous a aimés » dit saint Paul, en parlant du Christ (Rm8, 37), nous faisant découvrir que « rien ne pourra nous séparer » (Rm8, 39) de son amour. Il l’affirme avec certitude, car le Christ l’a dit lui-même à ses disciples : « Je vous ai aimés » (Jn 15, 9.12). Il a dit aussi : « Je vous appelle amis » (Jn 15, 15). Son cœur ouvert nous précède et nous attend inconditionnellement, sans exiger de préalable pour nous aimer et nous offrir son amitié : « Il nous a aimés le premier » (1 Jn 4, 19). Grâce à Jésus, « nous avons reconnu l’amour que Dieu a pour nous et nous y avons cru » (1 Jn 4, 16).

218. Aujourd’hui, tout s’achète et se paie, et il semble que le sens même de la dignité dépende de ce que l’on peut obtenir par le pouvoir de l’argent. Nous sommes pressés d’accumuler, de consommer et de nous distraire, prisonniers d’un système dégradant qui ne nous permet pas de voir au-delà de nos besoins immédiats et mesquins. L’amour du Christ est en dehors de cet engrenage pervers, et Lui seul peut nous libérer de cette fièvre où il n’y a plus de place pour un amour gratuit. Il est en mesure de donner du cœur à cette terre et de réinventer l’amour, là où nous pensons que la capacité d’aimer est définitivement morte.

10 Novembre 2024

Garder le cap

Avec la fin de l’année liturgique qui se profile (fête du Christ Roi de l’univers le 24 novembre), la liturgie de la Parole va prendre petit-à-petit une direction particulière.

Dans les évangiles, le Christ va davantage nous inviter à tourner notre regard vers notre objectif ultime : la Vie Eternelle au cœur de la Sainte Trinité. A travers ces évangiles de type eschatologique, c’est-à-dire sur les fins dernières, Jésus nous rappelle que nous ne sommes que de passage sur cette terre et que notre véritable patrie se trouve dans les cieux, comme le redira Saint Paul dans la lettre aux Philippiens (Ph 3, 20).

Le Christ nous invite à ne pas nous laisser déborder par la vie courante (vie courante à plus d’un titre…), mais à nous rappeler quels sont nos véritables priorités. Quand nous serons face à Dieu, nous n’emmènerons aucune gloire de la terre ni aucun de nos biens ; la seule chose que nous présenterons au Père, c’est l’amour que nous aurons essayé de mettre dans notre vie et dans ce monde qu’il nous a confié.

Alors gardons le cap de la Promesse de Vie Eternelle !

   Père Jean-Xavier Emourgeon +

Toussaint 2024

Quo Vadis Domine ? (Où vas-tu Seigneur ?) : Enfin en service !

Depuis quelques années de plus en plus de personnes viennent dans nos églises pour découvrir ou redécouvrir qui est le Christ, et notre paroisse ne fait pas exception ! Face à la multiplication des demandes et des besoins de formations, nous devons nous adapter ; ainsi est né le groupe Quo Vadis !

Pour qui ?  Pour tous les paroissiens, qu’ils soient vieux baptisés, à la périphérie de l’Eglise ou en préparation d’un sacrement (baptême/confirmation/eucharistie). Les enseignements seront adaptés à chacun.

Pour quoi ?  Il n’existe pas ou peu de parcours qui prenne en compte l’intégralité de la formation chrétienne (théologique, biblique et spirituelle).  Même si l’on a suivi du catéchisme et de l’aumônerie ce n’est pas suffisant pour pouvoir vivre pleinement sa foi mais aussi répondre aux questions que l’on peut se/nous poser. Nous vivons dans un monde qui vit de grands changements au niveau politique, écologique, économique et sociétal, comment un chrétien doit-il se positionner face à cela ? Face aux grandes questions de la vie (bonheur, souffrance…) ? Il y aura également un temps conséquent de prière qui sera à chaque fois différent pour permettre aux participants de découvrir différentes façons de se tourner vers Dieu : un peu de tourisme spirituel ! Pour ceux qui voudront aller plus loin il y aura la possibilité de se retrouver en groupe d’échange.

Comment ?  Ce sera toutes les trois semaines le jeudi de 20h à 22h00 avec au menu : repas partager à 20h, enseignement à 20h40 et un vrai temps de prière de 21h30 à 22h.

Première rencontre le jeudi 14 novembre à la salle Bridet. Venez tous !!!

    Père Jean-Xavier Emourgeon +

27 Octobre 2024

Toussaint ou Tous Saints

 » « Soyez saints, parce que je suis saint » (Lv 19, 2), nous dit le Seigneur. Pourquoi Dieu nous fait-il un commandement semblable ? C’est que nous sommes ses enfants, et, si le Père est saint, les enfants le doivent être aussi. Il n’y a que les saints qui peuvent espérer le bonheur d’aller jouir de la présence de Dieu qui est la sainteté même. En effet, être chrétien, et vivre dans le péché, c’est une contradiction monstrueuse. Un chrétien doit être un saint.

Oui, voilà la vérité que l’Église ne cesse de nous répéter, et afin de la graver dans nos cœurs, elle nous représente un Dieu infiniment saint, sanctifiant une multitude infinie de saints qui semblent nous dire : « Souvenez-vous, chrétiens, que vous êtes destinés à voir Dieu et à le posséder ; mais vous n’aurez ce bonheur qu’autant que vous aurez retracé en vous, pendant votre vie mortelle, son image, ses perfections, et particulièrement sa sainteté, sans laquelle nul ne le verra. » Mais, si la sainteté de Dieu paraît au-dessus de nos forces, considérons ces âmes bienheureuses, cette multitude de créatures de tout âge, de tout sexe et de toute condition, qui ont été assujetties aux mêmes misères que nous, exposées aux mêmes dangers, sujettes aux mêmes péchés, attaquées par les mêmes ennemis, environnées des mêmes obstacles. Ce qu’elles ont pu faire, nous le pouvons aussi, nous n’avons aucune excuse pour nous dispenser de travailler à notre salut, c’est-à-dire à devenir saint. (…)

Concluons, en disant que si nous le voulons, nous pouvons être saints, car jamais le bon Dieu ne nous refusera sa grâce pour nous aider à le devenir. Il est notre père, notre Sauveur et notre ami. Il soupire avec ardeur de nous voir délivrés des maux de la vie. Il veut nous combler de toutes sortes de biens, après nous avoir donné, déjà dans ce monde, d’immenses consolations, avant-goût de celles du ciel, que je vous souhaite. »

Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars (extrait d’une homélie)

20 Octobre 2024

Du nouveau sur la paroisse !!!

Qu’est-ce que le péché originel ? Et la Trinité ? Comment lire la Bible, et pourquoi ? Comment vivre en chrétien dans le monde ?

Une des grandes difficultés pour les paroissiens est de trouver pour sa vie de foi une nourriture solide sans être indigeste. Il existe de nombreuses propositions : formation biblique, théologique, bases de la foi, prière, parcours X ou Y. Ou encore simples temps fraternels, ou partage d’évangile… Sans parler des vidéos sur internet, des sites plus ou moins catholiques où rien ne garantit toujours la qualité de l’enseignement donné. Face à cette multiplication de groupes, il y a de quoi perdre son latin !

Aussi, suite à de nombreuses demandes de paroissiens et face aux besoins concrets de notre communauté, nous vous annonçons la création de Quo vadis (Où vas-tu ?). Des soirées qui ont pour objectif de rejoindre toutes les dimensions de la vie d’un baptisé : vie fraternelle, formation de la foi et vie de prière concrète. Elles sont conçues aussi bien pour un paroissien chevronné que pour un novice dans la foi, un fidèle qui « coche toutes les cases » ou un catéchumène. Car c’est toute la vie chrétienne qui demande à être sans cesse approfondie, sous peine de devenir des chrétiens tièdes ou habitués, ou de tout laisser tomber.

Chaque soirée commencera à 20h par un repas partagé, puis un enseignement sur un thème donné, et enfin un long temps de prière commune, pour découvrir in situ les différentes formes de prière. Première soirée le jeudi 14 novembre. Notez la date !

Que l’Esprit Saint nous guide sur ce nouveau chemin.

         Père Jean-Xavier Emourgeon +

Elisabeth Vilain

 13 Octobre 2024

Nous ne pouvons plus vivre notre Foi comme avant !

Bien chers frères et sœurs,

Je vous présente cet édito dans la ligne du diocèse de Lyon dans le cadre de la « transformation missionnaire » dont voici le lien que je vous encourage à lire : https://lyon.catholique.fr/actualites/classique/2024/10/01/transformation-missionnaire-et-presence-sur-les-territoires/.

Les années 2025 à 2035 seront les plus durs car nous serons dans le creux de la vague concernant les vocations sacerdotales, il devient urgent de réaliser qu’une paroisse ne se limite pas à son curé et à la messe du dimanche. Je suis le deuxième administrateur de la paroisse du St Sacrement et j’ignore ce qui attend la communauté ou moi-même d’ici un an.

Voici la configuration actuelle : je suis membre (et supérieur) de la fraternité st Philippe Néri qui est un Oratoire canonique en cours de fondation et novice dans cette congrégation, je loge avec deux confrères à la paroisse de la Rédemption (25 min de marche) cette mission est censée m’occupé à mi-temps. Et dans le reste de ce mi-temps je suis directeur spirituel à l’établissement des chartreux pour les 3èmes et 2nds (soit 510 élèves) et administrateur de la paroisse du St Sacrement.

Les prêtres doivent se reconcentrer sur leur mission propre (la vie sacramentelle, la formation des fidèles et la gouvernance de la paroisse), aussi nous devons revoir notre fonctionnement paroissial sur un certain nombre de points dont voici quelques exemples :

  • L’ouverture et la fermeture de l’église
  • Renforcement des équipes (éveil à la foi, accueil, fleurissement de la liturgie…)
  • L’annonce de l’Evangile (l’accueil des nouveaux arrivants, la bienveillance, l’audace d’inviter des personnes à la paroisse…)

Aujourd’hui l’avenir des paroisses n’est plus uniquement dans les mains de « spécialistes » ou de ceux « dont c’est le travail » car : « Vous aussi, comme pierres vivantes, entrez dans la construction de la demeure spirituelle » (1P 2, 5). Chacun doit assumer en fonction de son état de vie et de ses possibilités une part du Royaume de Dieu selon les dons qu’il a reçu. Plus personne ne peut rester assis et consommer l’Eglise au risque de voir nos communautés disparaître.

Malgré mon ton peut-être alarmiste je suis confiant car j’ai vu une paroisse qui se bat pour vivre et pour se renouveler, une paroisse remplie de foi, d’espérance et de bienveillance, de sens du sacré et nous combattrons ensemble pour que le Royaume de Dieu grandisse ici et maintenant sur notre territoire.

Dans les prochains mois, la paroisse fera des propositions concrètes pour permettre à chacun de prendre sa part à l’annonce du Royaume. Que l’Esprit-Saint nous inspire ce qui est juste.

         Père Jean-Xavier Emourgeon +

 6 Octobre 2024

Ouvrir sa porte

A l’occasion de la fête du Bienheureux Antoine Chevrier (fondateur du Prado) que nous avons célébré jeudi 3 octobre, voici un extrait du Véritable Disciple :

 L’Esprit Saint dit quelque part qu’il se tient à la porte et qu’il frappe. Il dit encore plus : il dit qu’il pousse la porte pour entrer : « Voici que je me tiens à la porte et je frappe » (Ap 3, 20). Notre cœur est donc comme une porte à laquelle le Maître frappe et par laquelle il cherche à entrer.

Or une porte peut être dans plusieurs positions. Et quand quelqu’un frappe à cette porte et que l’on vient pour ouvrir, on peut la laisser fermer et ne pas laisser entrer du tout ; on peut l’entrouvrir seulement et laisser à la porte ceux qui viennent ; on peut enfin l’ouvrir tout entière et laisser entrer ceux qui frappent. C’est aussi ce que nous pouvons faire à Jésus Christ, notre Maître, par rapport à la porte de notre cœur, quand il cherche à entrer.

Celui qui n’ouvre pas sa porte est celui qui refuse de laisser entrer le Maître et qui refuse entièrement de recevoir son Maître pour le suivre, qui préfère suivre ses idées, ses passions, le monde.

Celui qui n’ouvre qu’à moitié est celui qui écoute sans laisser entrer entièrement le Maître chez lui, il reste maître de la porte, il reste maître chez lui, il ne veut recevoir personne, il reste maître de sa maison et de son cœur. Il écoute mais il en prend ce qu’il veut, il en fait ce qu’il veut, il en prend ce qui lui convient et laisse le reste qui ne lui plaît pas. Il reçoit le Maître avec réserve et prudence et écoute plus sa raison, ses petites passions qui son ses maîtres, que le Maître véritable qui veut entrer, il se défie, il a peur, il n’ouvre qu’à moitié son cœur. Et le Maître ne peut entrer pour gouverner comme il devrait le faire.

Le dernier ouvre sa porte entièrement et laisse entrer chez lui le Maître qui frappe. Il est heureux de le recevoir et de lui donner une place d’honneur, il l’écoute avec bonheur et il n’a qu’un désir, c’est de comprendre ce qu’il dit et de mettre en pratique. Il ne discute pas, mais il cherche comment il pourra pratiquer ce qu’il entend. Il se tient en esprit au pied de son Maître, comme Marie, et il ne se laisse prendre ni par le raisonnement, ni par les passions qui le révoltent. Le Maître parle, il n’a pas d’autres pensées, d’autres désirs que de comprendre ce qu’il entend et de mettre en pratique, d’en nourrir son âme. C’est l’amour qui le guide et rien autre chose. Il veut entrer dans le Royaume des cieux, c’est là tout son désir. Il foule aux pieds tout ce que la raison et les passions peuvent lui dire. Il n’a que Jésus Christ pour Maître et ne veut suivre que lui.

29 Septembre 2024

Psaume 19, 8 : « Aux uns, les chars ; aux autres, les chevaux ; à nous, le nom de notre Dieu le Seigneur. »

Message de Mgr de Germay à Mgr Antoine Bou-Najem archevêque d’Antélias au Liban :

Monseigneur, cher Antoine,

Alors que la violence s’installe une fois de plus de part et d’autre de la frontière israélo-libanaise et dans la plaine de la Bekaa, je voudrais simplement t’assurer de ma prière et de mes sentiments fraternels. Le jumelage entre nos deux diocèses a créé de nombreux liens spirituels et amicaux. C’est pourquoi, nombreux sont les membres du diocèse de Lyon qui pensent et prient pour le Liban aujourd’hui.

Nous sommes atterrés devant ce nouvel engrenage absurde de la violence qui, comme l’histoire nous l’à maintes fois prouvé, ne peut conduire à la paix. Je prie pour que les armes se taisent et pour que des hommes de bonne volonté et prennent des initiatives pour sortir de cette impasse.

Dans cette espérance, je t’assure de ma proximité fraternelle et spirituelle.

Nous ne pouvons pas faire grand-chose à notre humble échelle face aux conflits qui ensanglantes le monde, mais nous avons une force que nul armé ne possède : celle de la prière. Prions pour toutes les victimes innocentes de la folie des hommes. Nous espérons et nous croyons que le Christ est vainqueur : Matthieu 16, 27 : « Car le Fils de l’homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. ».

P. Jean-Xavier Emourgeon +

22 Septembre 2024

Oratoire ou Oratoire ?

Pendant plusieurs année l’Oratoire de France a été présent sur le territoire du Saint Sacrement, de l’Immaculée Conception et à St Bonaventure. Aujourd’hui c’est l’Oratoire de Saint Philippe Néri qui apparait petit à petit dans le 3e et le 6e arrondissement dans le cadre d’une fondation d’un Oratoire philippin. Alors quelle différence entre les deux ?

Lors d’un voyage à Rome, Pierre de Bérulle rencontra l’Oratoire de St Philippe Néri et il estima qu’il y avait dans cet institut les ingrédients pour renouveler le clergé français en pleine décadence (une fois de plus…). En 1611, Il importa l’idée de l’Oratoire mais le mis à la sauce française c’est-à-dire sous les ordres d’un supérieur général qui envoie ses troupes sur tel ou tel maison, les oratoriens de France étaient très centrés sur l’éducation entre autres. Pour aller plus loin : https://www.oratoire.org/qui-sommes-nous/lesprit-de-loratoire/

L’Oratoire de St Philippe Néri nait en 1575 à Rome sous l’inspiration de Philippe Néri qui commença à le fonder en tant que laïc bien qu’il n’en eût jamais l’intention. Au cœur d’une Rome ravagée par les excès de la Renaissance, le retour du paganisme, la guerre et la déchéance de l’Église, Philippe alla chercher dans la rue les personnes et les attira au Christ par sa joie, son humour et son amour indéfectible de Dieu. Il avait la conviction que chaque baptisé était appelé à entrer en relation intime avec Dieu et était appeler à devenir un saint quel que soit son état de vie. Il fonda l’Oratoire des prêtres pour être au service des fidèles laïcs faisant partis de la famille de l’Oratoire. La spiritualité de l’Oratoire se fonde sur la pratique familière de la Parole de Dieu, la vie de prière, la vie sacramentelle et l’amitié fraternelle avec les autres membres de l’Oratoire notamment par l’exercice de l’Oratorio.

Ne soyez donc pas surpris d’entendre le nom de Philippe Néri car c’est lui qui nous pousse avec mes frères à nous mettre au service du peuple de Dieu. Pour aller plus loin : https://oratoire-dijon.fr/presentation_congregation/loratoire/

P. Jean-Xavier Emourgeon +

15 Septembre 2024

2024, une année pour redécouvrir notre besoin vital de la prière

« A l’occasion de l’année de la prière Mgr Rino Fisichella disait : « Ce n’est pas une année marquée par des initiatives particulières ; il s’agit plutôt d’un moment privilégié pour redécouvrir la valeur de la prière et la nécessité de la prière quotidienne dans notre vie chrétienne ». Cette année, a-t-il ajouté, est « un temps pour découvrir comment prier et, surtout, comment éduquer les personnes d’aujourd’hui à la prière, à l’ère de la culture numérique, afin que la prière soit efficace et fructueuse ».

« Nous ne pouvons pas nier, a déclaré l’archevêque, que notre époque manifeste un profond besoin de spiritualité ». « De ceux qui font rapidement le signe de croix à ceux qui participent à l’eucharistie quotidienne, il existe une telle variété de façons de prier que personne ne peut les décrire complètement ; elles vont de la prière rapide et distraite à la prière contemplative et à la prière remplie de larmes de douleur », a-t-il précisé. » (Vatican news).

Ces quelques mois avant l’année jubilaire de 2025 sont l’occasion pour nous de nous réinterroger sur notre façon de prier et au besoin de faire une « mise à jour ». Que l’Esprit Saint nous guide sur ce chemin de redécouverte de Dieu.

P. Jean-Xavier +

8 Septembre 2024

La Vierge Marie et Lyon : une longue histoire

Les premiers missionnaires de la Gaule sont partis de la ville de Smyrne (l’actuel Izmir en Turquie) avant de s’installer dans la capitale des Gaules : Lugdunum. En plus de l’annonce de l’Evangile ils amenèrent la dévotion à la Mère du Christ qui se développa plus vite que dans la ville de Rome.

Lors de la fête du 8 septembre nous célébrons la nativité de la Vierge Marie qui a été instaurée très tôt en Orient mais qui n’est apparue à Rome qu’au VIIème siècle.

Nous ne connaissons ni le lieu, ni la date de la naissance de la Vierge mais la Tradition orientale a toujours accordé une très grande place à cette fête car c’est un tournant décisif dans l’histoire du Salut. Celle qui a été désignée de toute éternité pour être la mère du Sauveur de l’humanité vient au monde, elle sera préparée par l’Esprit Saint pour accomplir son rôle dans l’Economie Divine.

Plus proche de nous, c’est le 8 septembre 1643 que Marie va devenir si importante dans le cœur des lyonnais. La peste fait rage et le souvenir de la grande peste noir et de ses résurgences sont encore vives dans l’esprit des habitants. Face à cette épidémie les notables de la ville (les échevins) se rendent en procession avec de nombreux habitants à la chapelle de la Vierge à Fourvière pour supplier Marie de protéger la ville de ce fléau, et la prière fut entendue.

Depuis, chaque 8 septembre, les représentants de Lyon viennent assister à la messe à Fourvière puis à la bénédiction de la ville par l’archevêque, c’est l’occasion pour nous de nous rappeler notre devoir d’état, en tant que baptisé, qui est de prier pour notre cité, notre pays mais aussi pour nos dirigeants afin que leurs cœurs s’ouvrent à l’action de l’Esprit Saint pour le bien commun.

Confions notre paroisse et notre ville à la tendresse de notre Mère Céleste.

 Père Jean-Xavier Emourgeon +

1er Septembre 2024

Chers paroissiens,

Une nouvelle année commence et j’espère que chacun a pu reprendre des forces physiques et spirituelles lors de cette pause estivale. En cette rentrée une nouvelle opportunité nous est donnée pour grandir ensemble dans la Foi, l’Espérance et la Charité, c’est une des grandes grâces de notre foi : Il n’est jamais trop tard pour se tourner vers Dieu, c’est le renouveau perpétuel de l’Evangile.

Un évangile que Saint Jacques, dans la deuxième lecture, nous invite à entendre mais aussi à mettre en pratique de crainte d’être dans l’illusion. Si nous entendons la Parole de Dieu et que nous la gardons alors nous pourrons vivre une autre des joies de notre foi : « Quelle est en effet la grande nation dont les dieux soient aussi proches que le Seigneur notre Dieu est proche de nous chaque fois que nous l’invoquons?  » (1ère lecture du 22ème dimanche année B).

Nous croyons en un Dieu qui se veut proche de nous au point de devenir l’un d’entre nous, il n’attend que notre réponse pour pouvoir nous intégrer au cœur de l’Amour Trinitaire qui est un amour si fort que l’on ne peut que l’effleurer avec notre compréhension humaine mais que l’on peut approfondir par la prière, les sacrements et les actes d’amour concret.

Prions les uns pour les autres afin que l’Esprit Saint mette en nous le désir d’accorder notre cœur à celui du Christ afin de nous tourner vers le Père.

C’est la joie que je nous souhaite pour cette année 2024/2025.

Père Jean-Xavier Emourgeon + 

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