19 Mars 2023
Frères et sœurs,
Ce 4ème dimanche de Carême est appelé dimanche de « laetare » ou « dimanche de la joie ». Il s’agit de prendre conscience que, par-delà l’aspect austère que portent en eux nos efforts de carême en cette période qui nous achemine vers Pâques, ils visent à libérer en nous une joie plus profonde.
Se convertir a quelque chose de coûteux, car nous ne sommes pas spontanément enclins à changer nos habitudes, à sortir de nous-même pour nous tourner plus résolument vers Dieu et nos frères. Mais les Evangiles ne cessent de nous montrer des hommes et des femmes qui, au contact du Christ, se remettent dans un mouvement de vie et de joie, d’élan et de liberté.
A nous de leur emboîter le pas dans notre montée vers Pâques.
P. Renaud
12 Mars 2023
Frères et sœurs,
En ce troisième dimanche de carême, commencent les scrutins des catéchumènes adultes qui seront baptisés lors de la veillée pascale, le samedi 8 avril au soir. Le mot « scrutin » ici n’évoque pas une quelconque élection politique. Il renvoie au verbe « scruter » et souligne que, avant leur baptême, Dieu sonde le cœur de ceux qui veulent marcher comme disciples du Christ. « Dieu ne regarde pas l’apparence, comme font les hommes : il scrute les reins et les cœurs. » (1 Sam 16,7)
Durant les trois prochains dimanches, nous accompagneront de notre prière Richard, Lucile et Maëlys sur ce beau chemin. Leur démarche est personnelle mais aussi communautaire, au sein de la paroisse. Puissions-nous nous laisser interroger par leur démarche quant à la manière dont nous vivons notre propre vie de baptisés.
P. Renaud
5 Mars 2023
En ce deuxième dimanche de carême, l’Evangile nous relate un épisode très important dans la vie de Jésus, lorsqu’il fut transfiguré sur la montagne en présence de trois de ses Apôtres. A cette occasion, la voix du Père s’est fait entendre, et l’Esprit Saint s’est donné à contempler sous la forme d’une nuée lumineuse. A dessein, Jésus a voulu préparer ses plus proches à ne pas douter de sa divinité alors que, plus tard, il serait cloué en croix et traité comme le dernier des hommes, un imposteur ayant usurpé le titre de Fils de Dieu.
Pendant le carême, chaque vendredi à 12h30, nous aimons à prier le chemin de croix dans l’église paroissiale. Cette pratique – qui peut se vivre aussi en privé – prépare nos cœurs à la Passion à venir de Jésus, à sa mort d’amour, avant que nous fêtions sa Résurrection à Pâques. Elle s’accompagne de la pratique de l’abstinence (pain, pomme) et d’un geste de partage. Qu’elle nous stimule dans notre chemin de carême, de prière et de partage concret.
26 Février 2023
Frères et sœurs,
Nous voici entrés dans le carême… et dans le combat spirituel qui l’accompagne. Une antienne liturgique le souligne : « Les yeux fixés sur Jésus Christ, entrons dans le combat de Dieu. »
Parler de combat spirituel peut étonner certains même si, au regard des textes de la Parole de Dieu de ce dimanche, nous saisissons mieux de quoi il s’agit. Dans le livre de la Genèse, il est question de la Chute de l’homme et de la femme, séduits par le démon trompeur et mensonger, et défaits dans ce combat. Dans l’Evangile à l’inverse, Jésus affronte au désert le Tentateur et il en sort victorieux.
Le combat contre Satan est une donnée essentielle de toute vie chrétienne authentique. Jésus lui-même avertit plus d’une fois ses disciples qu’ils auront à se méfier du Diable et à lutter contre lui. S’ils doivent avoir une confiance totale envers son Père – qui veille jalousement sur tous ses enfants – ils devront lui demander chaque jour de les « délivrer du Malin » (Mt 6, 13), ce que nous faisons à chaque fois que nous prions le Notre Père.
Bon et saint carême,
P. Renaud
19 Février 2023
Frères et sœurs,
Mercredi prochain 22 février, nous entrons dans la période liturgique du carême avec la liturgie des cendres, lors de la messe (à 19h).
Dans la tradition biblique, la cendre est le symbole de la fragilité humaine. Quelle que soit sa grandeur éphémère – réelle ou apparente -, la créature humaine est vite réduite à l’exiguïté de la cendre ou de la poussière… Face à Dieu, elle n’est pas seulement fragile, elle est encore et surtout marquée par le péché, indocile à la volonté aimante de son Créateur et Père…
La liturgie du mercredi des Cendres nous rappelle concrètement notre condition : « Souviens-toi, nous dit-on en nous imposant les cendres, que tu es poussière et que tu retourneras en poussière ». Il s’agit d’accepter, en esprit de pénitence et en signe de conversion, d’avoir la tête symboliquement recouverte de cendres (Jdt 4, 11-15 ; 9, 1 ; Ez 27, 30), ces cendres traditionnellement obtenues par la combustion des rameaux bénits.
Dans cette newsletter, vous trouverez différentes propositions pour vivre le carême. Bon carême à chacun et à toute notre communauté paroissiale !
P. Renaud
12 Février 2023
Frères et sœurs,
Ce dimanche, nous entendons la suite du Discours sur la Montagne de Jésus dans l’Evangile selon St Matthieu. Il s’agit d’une série de prescriptions qui peuvent nous apparaître fastidieuses, en première analyse. Elles nous font saisir que notre foi chrétienne se prolonge dans un agir qui tend à se conformer à l’Evangile. Pour cela, nous avons besoin de repères, de balises. Il ne s’agit pas pour autant de devenir légalistes mais de mettre l’amour au-dessus de tout (cf. Col 3,14), à partir d’un cœur converti.
Ce week-end, des membres de notre communauté paroissiale – à l’église ou en Ehpad – reçoivent le sacrement de l’onction des malades. Appelée autrefois « extrême-onction », l’onction des malades est, depuis le Concile Vatican II, comprise comme étant un sacrement de vie. Elle est en effet le signe de la tendresse et de la miséricorde de Dieu pour les personnes gravement malades, physiquement ou psychiquement. Par l’onction, le Christ vient vers le malade pour l’apaiser, lui rendre confiance, lui pardonner ses faiblesses et le fortifier moralement face à la maladie. Et si nous en parlions à des personnes de notre entourage que cela pourrait concerner ?
P. Renaud
5 Février 2023
Frères et sœurs,
« Vous êtes le sel de la terre… vous êtes la lumière du monde. » Telle est l’affirmation de Jésus à ses disciples entendue ce dimanche dans l’Evangile. Mais le sel peut se dénaturer et la lumière s’éteindre. On en a une dramatique illustration dans les rapports rendus publics tout récemment au sujet de Jean Vanier, fondateur de la communauté de l’Arche, et des pères dominicains Thomas et Marie-Dominique Philippe. Vous en trouverez un écho dans la newsletter. Il est de notre responsabilité à tous, prêtres et laïcs, de contribuer à ce que l’Eglise soit une « maison sûre », où chacun puisse cheminer dans la liberté intérieure, la paix et la sécurité à la suite du Christ.
« Vous êtes le sel de la terre… vous êtes la lumière du monde. » A l’heure où se poursuit la réflexion sur une possible évolution de la législation sur la fin de vie et où l’avortement pourrait devenir en France un droit fondamental, il nous revient d’être témoins de la dignité de la vie humaine – tant à ses débuts qu’à sa fin – et de la fraternité, et de les promouvoir. La cohésion d’une société ne se mesure-t-elle pas à la fraternité qui se vit entre ses membres ?
P. Renaud
29 Janvier 2023
Frères et sœurs,
« Heureux » Tel est le leitmotiv qui parcourt la proclamation par Jésus des Béatitudes dans l’Evangile de ce dimanche, dans le cadre plus large de son grand discours sur la Montagne. On retrouvait déjà une expression semblable au premier verset du Psaume 1 de la Bible : « Heureux ». Dieu nous veut donc heureux, et il répond ainsi à une légitime aspiration de notre cœur soulignée par le philosophe Blaise Pascal : « Tous les hommes recherchent d’être heureux. »
A travers les Béatitudes, approfondissons à l’école de Jésus ce qu’est le bonheur véritable et comment le partager autour de nous. Rendons nos cœurs disponibles pour accueillir de Jésus et de son Esprit toutes les lumières nécessaires sur notre chemin de bonheur et les offrir entre nous, spécialement auprès des personnes éprouvées.
Je ne résiste pas à terminer ce message par une citation souriante d’un certain Voltaire : « J’ai décidé d’être heureux parce que c’est bon pour la santé ».
P. Renaud
22 Janvier 2023
A la différence de celle de Jean-Baptiste, la prédication de Jésus ne commence pas au désert mais en Galilée, et à Capharnaüm. C’est ce que nous précise l’Evangile de ce dimanche.
La Galilée, c’est la Galilée des Nations, c’est la Galilée du brouhaha, la Galilée d’un certain chaos. Elle est la voie de communication entre l’Egypte et la Mésopotamie, le lieu du commerce, mais aussi le lieu des guerres où se déchaîne toute la violence humaine, une terre extrêmement agitée.
La Galilée, c’est ce qu’il y a de très humain, trop humain dans notre humanité. C’est là que s’agitent les forces les plus obscures de notre vie humaine. Et cependant, c’est là que le Christ choisit d’annoncer sa Parole et la venue du Royaume.
Aujourd’hui encore, c’est là que la Parole de Dieu retentit, dans le bruit de notre société, souvent inquiète et déboussolée, en particulier avec les crises que nous traversons (guerre en Ukraine, problèmes énergétiques et inflation, réforme des retraites…). Soyons des porteurs de cette Parole de bénédiction et de paix auprès de ceux que nous côtoyons.
P. Renaud
15 Janvier 2023
Frères et sœurs,
L’Evangile de ce dimanche évoque à nouveau Jean-Baptiste qui, à l’occasion du Baptême de Jésus, le désigne comme « l’Agneau de Dieu » et « le Fils de Dieu ». Admirable confession de foi de la part de celui qui est venu préparer sa venue parmi les hommes. Il reconnaît en lui l’Envoyé du Père, le Sauveur des hommes et il invite à l’accueillir dans nos vies, à le suivre aujourd’hui.
Alors que nous vivons une époque de forte déchristianisation et sécularisation, mettons-nous plus que jamais à l’école de Jésus, vrai Dieu et vrai homme.
Travaillons notre foi, nourrissons-nous de l’Eucharistie en venant participer fidèlement à la messe du dimanche. Nourrissons-nous aussi dans la fraternité entre nous et avec tous ceux qui franchissent le seuil de notre église, désirant s’intégrer dans notre communauté paroissiale. Enfin, prenons toute notre place pour participer activement à sa vie et à sa croissance, au titre de notre baptême.
« Nous qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps dans le Christ, et membres les uns des autres, chacun pour sa part. » (Rm 12,5)
P. Renaud
8 Janvier 2023
Frères et sœurs,
Deux semaines après la fête de Noël, voici celle de l’Epiphanie. Il y est question de mages venus d’Orient, éclairés par une étoile, qui sont venus se prosterner devant l’Enfant-Jésus, « le roi des Juifs qui vient de naître. » Ces mages sont des esprits brillants de leur temps, qui se mettent en route vers une lumière supérieure, celle de Dieu en Jésus.
« Ils représentent, expliquait Benoît XVI, la mise en route de l’humanité vers le Christ, ils inaugurent une procession qui parcourt l’histoire tout entière. Ils ne représentent pas seulement les personnes qui ont trouvé le chemin jusqu’au Christ. Ils représentent l’attente intérieure de l’esprit humain, le mouvement des religions et de la raison humaine à la rencontre du Christ. »
Avec ces paroles lumineuses de notre cher Pape émérite Benoît XVI, désormais dans le face à face avec Dieu, laissons-nous guider nous aussi par l’étoile vers Jésus et facilitons le chemin de tous vers lui.
Bonne et sainte année !
P. Renaud
25 Décembre 2022
Frères et soeurs
Dans l’Evangile de la nuit de Noël, nous entendons la joyeuse annonce de l’ange aux bergers : « Voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. » (Lc 2,10-12)
Quel paradoxe que la grandeur de Dieu puisse ainsi s’immerger dans la petitesse ! Dieu consent à se limiter, à la fois dans le temps et dans l’espace : la vie terrestre de Jésus n’excède pas 33 ans et elle se déroule sur un territoire de taille réduite, la Palestine. A l’ère de la mondialisation, de la révolution numérique, des conquêtes spatiales et des rêves orgueilleux de dépassement ou même de transgression des limites humaines, Dieu prend le contrepied de cette logique.
Il nous invite à consentir à nos limites, à vivre dans le réel avec ses beautés et ses aspérités… tout en nous décidant – avec son soutien fidèle – à aimer… sans limite. La limite fondamentale à questionner et à convertir, ne serait-elle pas tout ce qui en nous freine ou arrête l’amour comme don de soi à Dieu et à nos frères et sœurs ?
Joyeux Noël et bonne année à venir !
P. Renaud
18 Décembre 2022
Frères et sœurs,
Nous voici dans la dernière semaine avant Noël. Dans la première lecture tirée du livre d’Isaïe, est prophétisé l’événement que nous allons fêter : « Voici que la vierge est enceinte, elle enfantera un fils qu’elle appellera Emmanuel (c’est-à-dire : Dieu avec nous). »
Cette naissance à venir est une double bonne nouvelle. En premier lieu, elle nous révèle à quel point Dieu s’implique dans notre vie humaine au point de l’assumer sous les traits de l’Enfant de la crèche de Bethléem. En second lieu, elle manifeste la beauté et la dignité de la vie, source d’émerveillement.
A l’heure où certains s’interrogent anxieusement pour savoir s’il est légitime de donner la vie et y voient un danger écologique pour la planète, cette naissance offre un contrepoids nécessaire. « Dans cette naissance, fêtée à travers le monde par ceux qui croient au ciel et ceux qui n’y croient pas, l’avènement du Fils, et par là de tous les fils, l’irruption d’une vie qui nous dépasse, nous prolonge, nous agrandit dans l’espace et le temps, et dilate le cœur: la vraie vie qui irrigue le vivant et lui donne forme. » (Laurence de Charrette)
Bonne ultime préparation à Noël !
P. Renaud
11 Décembre 2022
Frères et soeurs,
Le troisième dimanche du temps de l’Avent est appelé le « dimanche de Gaudete » ou « dimanche de la joie. » Dans la lecture du livre d’Isaïe entendue en première lecture de la messe, ce mot de « joie » revient à plusieurs reprises, comme une promesse, celle de « l’éternelle joie ». Il nous est bon d’entendre parler de joie, même si les difficultés et les soucis ne disparaissent pas de nos vies comme par enchantement. La joie chrétienne n’est pas une « méthode Coué », pas non plus l’absence d’épreuves ou le fruit d’une personnalité gâtée par la nature. Elle est surtout une aptitude à accueillir avec gratitude les petites joies du quotidien et à y reconnaître un fruit de l’Esprit.
« Je vous annonce une grande joie qui sera pour tout le peuple », est-il dit lors de la naissance de Jésus à Noël (Lc 2, 10). Cultivons cette joie et exerçons-nous à faire taire toutes les petites voix intérieures qui peuvent nous en détourner ou la parasiter. La joie est le plus beau témoignage, elle parle bien plus que les mots ! Elle nous dispose à accueillir encore plus profondément les bénédictions de Dieu pour les partager autour de nous.
Bonne préparation à Noël !
4 Décembre 2022
Frères et sœurs,
En ce deuxième dimanche du temps de l’Avent, nous nous mettons à l’école de St Jean-Baptiste. Avec la Vierge Marie, il est l’une des deux figures marquantes de cette préparation à Noël. Dans l’évangile de ce dimanche, nous le voyons interpeller avec grande vigueur les foules qui viennent à lui : « Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche… Produisez donc un fruit digne de la conversion. »
Se convertir, c’est un chemin toujours à reprendre, où je consens à me décentrer de moi-même pour me tourner vers Celui qui m’aime et m’attend, le Seigneur. C’est aussi, dans le même mouvement, se tourner vers son prochain, dans son lieu de vie, sa paroisse et aux détours des inattendus de Dieu. C’est donc accepter de remettre en question mes priorités immédiates ou certaines habitudes pour vivre dans la nouveauté de Dieu.
Au cœur de la semaine qui vient, nous célébrerons la solennité de l’Immaculée Conception de la Vierge Marie (la messe sera célébrée dans l’église à 18h30, précédée du chapelet). Dans la vie de Marie, brille de tous ses feux la lumière de Dieu. Une longue tradition lyonnaise invite, ce jour-là, à poser des lumières sur les bords de nos fenêtres. Y sommes-nous prêts pour témoigner de notre foi ?
P. Renaud
27 Novembre 2022
Frères et sœurs,
Nous voici entrés dans la période liturgique de l’Avent. Ce temps de préparation à la célébration de la naissance de Jésus est marqué par la symbolique de l’attente et du désir. Cette attente et ce désir ne sont autres que la venue de Jésus sur notre terre, dans le monde, dans nos cœurs. En lui, Dieu assume notre humanité et nous apporte le salut : il nous relève et nous donne de participer à sa propre vie.
Pour que cette attente et ce désir soient honorés en nous, la liturgie de ce dimanche nous appelle à veiller, et donc à ne pas nous laisser distraire de l’essentiel. Résistons à la tentation de faire de l’Avent un « Black Friday » ininterrompu, une course vers les fêtes de Noël et le réveillon pour entrer dans la nouvelle année. Venons plutôt près de la crèche pour y prier et y accueillir dans le silence du recueillement la paix de Dieu. Au sein de la paroisse, une veillée nous est proposée en ce sens, jeudi prochain 1er décembre, à l’église.
Bon chemin vers Noël.
P. Renaud
20 Novembre 2022
Frères et sœurs,
En ce dernier dimanche de l’année liturgique, nous célébrons la solennité du Christ, Roi de l’univers. Dans l’Evangile, il nous est présenté non pas comme un roi puissant qui ferait sentir son pouvoir (cf. Mt 20,25), mais comme le Crucifié condamné à la mort la plus infâme. Sur la Croix, Pilate a néanmoins fait inscrire la mention : « Celui-ci est le roi des Juifs. » Etonnante et paradoxale royauté du Christ dont le trône est la Croix, et qui est couronné d’épines.
Cette solennité est porteuse d’une double invitation pour nous : d’abord en nous tournant résolument vers Jésus pour lui confier à la fois nos existences et notre monde et l’appeler à y régner ; ensuite, en nous laissant conformer à lui dans notre manière de vivre, par notre humilité et notre choix d’aimer par-dessus tout. N’est-ce pas ainsi que nous serons des témoins crédibles de son Royaume ?
P. Renaud
13 Novembre 2022
Frères et sœurs,
« Il nous faut tous admettre que ni l’ordination ni les honneurs ne préservent de commettre des fautes dont certaines peuvent être graves même aux yeux de la justice de l’État, et que tout être humain peut être habité par des forces troubles qu’il ne parvient pas toujours à maîtriser. » Voilà un extrait du discours de Mgr de Moulins-Beaufort, président de la Conférence des Evêques de France, en clôture de la dernière assemblée des Evêques à Lourdes. Il intervenait alors que l’actualité récente révélait de douloureux abus commis, il y a de nombreuses années, par des pasteurs de notre Eglise. Face à tout cela, gardons espérance et prenons la part qui nous revient dans ce courageux processus en cours de purification de notre Eglise, l’Eglise du Christ.
Dans la Parole de Dieu de ce dimanche, nous sommes invités à la confiance et à la persévérance devant les crises qui marquent notre monde. Comment ? En ne prenant pas part à diverses spéculations apocalyptiques, mais plutôt en vivant pleinement et dans le calme, chaque jour qui nous est donné, sûrs de la présence du Christ à nos côtés.
P. Renaud
6 Novembre 2022
Frères et sœurs,
Ces derniers jours, beaucoup se sont rendus dans les cimetières pour visiter les tombes de leurs familles, de leurs proches et prier pour eux, faire mémoire, déposer des fleurs… Ces démarches ont du prix et nous placent devant le mystère de notre destinée humaine marquée par la mort.
Qu’il nous est bon alors d’entendre l’enseignement de Jésus dans l’Evangile de ce dimanche ! Placé face à des Sadducéens qui nient la résurrection des morts, il affirme avec force que « ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts… ne peuvent plus mourir… ils sont enfants de Dieu et enfants de la résurrection. » Voici une bonne nouvelle qui ouvre dans nos cœurs une immense espérance car, comme le souligne encore Jésus, Dieu « n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. »
Prenons le temps de méditer ces points essentiels de la foi chrétienne, d’abord pour nous-mêmes mais aussi pour les partager à ceux qui vont sans espérance. La mort a été vaincue par le Christ, soyons-en les témoins auprès de ceux que nous côtoyons !
P. Renaud
30 Octobre 2022
Frères et sœurs,
Nous voici au seuil de la fête de la Toussaint, ce moment de l’année où nous prions en communion avec tous les saints de nos familles, de nos communautés paroissiales, de nos proches qui nous précèdent dans la lumière de Dieu. Cette fête est celle de l’espérance : elle souligne le fait que la vie terrestre n’est pas le tout de la vie, mais plutôt un chemin qui nous prépare à notre éternité.
N’imaginons pas la sainteté comme une récompense destinée à des âmes d’élite qui, mieux que nous, auraient franchi les obstacles qui mènent près de Dieu et auraient « réussi ». « La sainteté n’est pas un accomplissement de soi ni une plénitude que l’on se donne. Elle est d’abord un vide que l’on accepte et que Dieu vient remplir dans la mesure où l’on s’ouvre à sa plénitude. » (Frère Eloi Leclerc)
Pendant le mois de novembre, nous prierons aussi pour tous les défunts qui cheminent vers la sainteté dans une étape de purification à laquelle l’Eglise a donné le nom de purgatoire. L’enjeu de ce processus est de se vider de tout ce qui en nous n’est pas de Dieu pour nous ouvrir à sa plénitude et pour être comblé de sa présence.
P. Renaud
NB : En chaque messe, nous prions pour tous les défunts dans la prière eucharistique, mais nous pouvons aussi faire dire des messes pour eux (en s’adressant au secrétariat paroissial). L’honoraire de messe qui est versé est une manière de participer concrètement à l’offrande faite pour la personne défunte, en union avec l’offrande eucharistique.
23 Octobre 2022
Frères et sœurs,
Dans l’Evangile de ce dimanche, l’accent est mis sur l’attitude intérieure à cultiver dans notre relation à Dieu et à nos frères. Et la célèbre parabole du pharisien et du publicain venus prier au Temple nous y aide. Là où le premier se centre sur lui-même dans une attitude d’autojustification de ses actes vertueux et de sa vie toute entière, le second implore la miséricorde divine pour ses péchés. Quant au pharisien, il ne se prive pas de juger le publicain, qu’il côtoye… de loin. Le second expérimente le salut de Dieu, pas le premier.
Nous sommes tous guettés par cette attitude pharisienne, dans nos relations avec Dieu et avec les autres. Comment en sortir ? En prenant conscience que nous sommes tous de la même pâte humaine, marqués par le péché, plus encore appelés à accueillir le salut gratuit de Dieu en Jésus et à vivre entre nous la fraternité.
Notre paroisse peut être un lieu privilégié en ce sens. Dans les diverses activités vécues en son sein, puisées à la source dans la fidélité à l’Eucharistie et à la prière, nous sommes invités par le Seigneur à bâtir en Lui « la paroisse dont nous rêvons », plus encore celle qui plait à Dieu. Cela passe par notre don et notre engagement concret à tous, aussi petit soit-il ! « Aimer, c’est tout donner et se donner soi-même. » (Ste Thérèse de l’EJ)
P. Renaud
16 Octobre 2022
Frères et sœurs,
« Prier sans se décourager », tel est le cœur du vigoureux message de l’Evangile de ce dimanche, et c’est bienfaisant pour nous de le réentendre. Notre vie chrétienne se vit dans la persévérance et dans la foi, pas dans l’évidence ou l’éphémère. Nous aurons toujours à surmonter les apparents silences de Dieu devant nos soucis personnels ou ceux du monde, qu’il s’agisse de la tragique guerre en Ukraine ou du malaise social et économique sur fond de crise énergétique et de pénurie des carburants.
Lundi et mardi dernier, les prêtres du diocèse de Lyon se sont rendus en pèlerinage avec leur archevêque à Notre-Dame du Puy. Nous avons vécu de beaux moments de partage fraternel et de prière, et j’ai été heureux de confier à la Vierge-Marie – en ce lieu d’où partent de nombreux pèlerins vers Saint Jacques de Compostelle – les débuts de notre chemin au sein de la paroisse du Saint-Sacrement.
Merci à ceux qui ont déjà répondu au questionnaire sur le thème « Bâtissez la paroisse dont vous rêvez », et j’encourage ceux qui ne l’ont pas encore fait à y participer. Au titre de son baptême, chacun est une pierre précieuse et unique dans la construction du corps paroissial, dans la variété des dons, des charismes et des aspirations personnelles et communautaires.
P. Renaud
9 Octobre 2022
Frères et sœurs,
Dans l’Évangile de ce dimanche, il est question de dix lépreux purifiés par Jésus dont un seul revient vers lui pour reconnaître en sa personne l’origine des bienfaits reçus et rendre gloire à Dieu. Étonnante ingratitude qui rejoint parfois la nôtre. Pourtant, quelle belle attitude que celle d’entrer dans la gratitude, de s’y exercer, de la mettre en pratique dans notre quotidien ! À certaines heures, elle est facile ; à d’autres, elle relève d’une forme de discipline ou d’ascèse.
Les recherches en psychologie ont prouvé que la pratique de la gratitude engendrait une multitude de bienfaits, aussi bien sur la personne que sur ses relations à autrui : bienfaits sur le corps, le psychisme, l’esprit, sur la relation à l’autre, et sur la relation à Dieu. Envers Dieu, la gratitude reçoit le nom d’action de grâce, une attitude de reconnaissance envers Dieu, venant du cœur et exprimée en paroles ou en actions. Elle est l’expression de la gratitude de l’homme à l’égard de Dieu qui lui a donné la vie, l’a guéri, l’a sauvé.
Alors, entraînons-nous à la gratitude, et relisons chacune de nos journées dans cette bienfaisante lumière. Du coup, nous serons plus efficacement les relais des bénédictions de Dieu sur nos proches et ceux que nous côtoyons au jour le jour. Notre monde en a tant besoin !
P. Renaud
2 Octobre 2022
Frères et sœurs,
Nous sommes entrés dans le mois d’octobre. Il est traditionnellement dédié à la mission universelle de l’Eglise et il contient donc un appel pour nous à être membres de cette « Eglise en sortie » dont nous parle fréquemment le Pape François, à participer activement à la mission de l’Eglise. « Tout chrétien est missionnaire dans la mesure où il a rencontré l’amour de Dieu en Jésus Christ ; nous ne disons plus que nous sommes ‘disciples’ et ‘missionnaires’, mais toujours que nous sommes ‘disciples-missionnaires’. » (Pape François, La Joie de l’Evangile, n°120). N’avons-nous pas sans cesse à renouveler notre ardeur missionnaire ? Dans la seconde lecture de ce dimanche, Paul exhorte Timothée : « Ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de pondération. N’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur. » Voilà une belle invitation pour ce mois qui commence !
Le mois d’octobre est aussi – en lien avec la fête de Notre-Dame du Rosaire, le 7 octobre – celui du Rosaire. Cette prière est un beau moyen de contempler le Christ à la main de la Vierge Marie. Elle est « la première en chemin », celle nous accompagne et nous soutient dans notre parcours de missionnaires, au plus près de nos vies.
P. Renaud
25 Septembre 2022
Frères et sœurs,
Ce dimanche est celui de la rentrée paroissiale, avec la bénédiction des personnes engagées dans les divers services de la paroisse du Saint-Sacrement. Je remercie tous ceux qui, de bien des manières, ont à cœur que notre communauté paroissiale soit accueillante, missionnaire, vivante.
Cette vie trouve sa source en Dieu, comme nous le rappelle la 2nde lecture de la messe de ce dimanche, où Paul évoque « Dieu qui donne la vie à tous les êtres. » (1 Tm 6,13) Elle est nous est offerte par la médiation de Jésus : il est « venu pour que les hommes aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (cf. Jn 10,10). A nous de l’accueillir et de la déployer, en sachant nous ressourcer et en la partageant concrètement, là où nous vivons, là où nous sommes appelé à servir : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » (Jn 15,13)
Comme pasteur de cette paroisse, je découvre peu à peu sa réalité, des visages, des histoires… mais j’ai encore tant à connaître et le désir de vous rencontrer. Je vous donne tous rendez-vous dimanche, pour la messe de rentrée, puis lors du repas paroissial partagé qui suivra.
P. Renaud
18 Septembre 2022
Frères et sœurs,
En ces jours de la mi-septembre, l’actualité relaie largement le décès de la Reine Elisabeth au Royaume Uni, avec le faste et la dignité qui l’accompagnent, mais aussi la mention fréquente de Dieu : « God save the King » a désormais suppléé le « God save the Queen » des 70 dernières années. Etonnant contraste avec la « laïcité à la française », où l’évocation du nom de Dieu est de plus en plus privatisée, voire proscrite dans la société.
A nous disciples du Christ, il revient de faire entendre le beau nom de Dieu et celui du Christ qui est l’Emmanuel, « Dieu avec nous. » Au titre de notre baptême, nous sommes « disciples-missionnaires », selon l’expression du Pape François, et invités à rejoindre nos frères et sœurs en humanité pour leur annoncer l’Evangile et leur ouvrir les portes de nos cœurs et de notre paroisse.
Pour cela, nous avons besoin de nous ressourcer dans la prière personnelle et communautaire, l’Eucharistie et la vie fraternelle, plus que jamais après les soubresauts de la pandémie de covid qui ont mis à mal les relations entre les personnes et généré de la solitude. A ce titre, je donne rendez-vous à tous pour la messe de dimanche prochain et le déjeuner paroissial qui suivra. Je serai heureux de faire plus ample connaissance avec vous, paroissiens de longue date ou récemment arrivés dans le quartier, pour ce moment de fraternité autour du Christ.
P. Renaud
11 Septembre 2022
Frères et sœurs,
Je viens de rejoindre la paroisse du Saint-Sacrement en début de semaine. Permettez-moi de me présenter brièvement. Je suis prêtre depuis 25 ans et incardiné dans le diocèse de Lyon. Après avoir été le secrétaire particulier de Mgr Barbarin entre 2008 et 2013, j’ai été curé de la paroisse de Saint-Genis-Laval entre 2013 et 2017. Ensuite, j’ai été en mission ces cinq dernières années dans l’Œuvre des Foyers de Charité et Père du Foyer de Charité de Tressaint-Dinard, en Bretagne, dans un ministère marqué par la vie communautaire et la prédication de retraites spirituelles.
A compter du 1er septembre, Mgr de Germay m’a nommé administrateur de la paroisse du Saint-Sacrement. Il m’a aussi confié une mission complémentaire au sein d’une équipe de formateurs qui, à Paray-le-Monial, accompagne des propédeutes, à savoir des hommes qui prennent une année pour se former et discerner un possible appel à entrer au séminaire en vue de devenir prêtres. De ce fait, je m’absenterai presque chaque semaine pendant 36 heures pour cette mission à Paray.
Au sein de la paroisse, mon souhait est de faire votre connaissance, de vous rencontrer et de cheminer avec vous, ensemble, à la suite et à l’école du Christ, « le Bon Pasteur ». Que l’Évangile de ce dimanche – et en particulier la célèbre parabole du Fils prodigue – nous inspire : elle met en valeur la belle figure du père, et elle invite à vivre résolument la fraternité comme un enjeu de vie.
P. Renaud